L’origine :
Au 19ème siècle, après le rétablissement de la Royauté, le château de La Napoule, confisqué à la Révolution, est restitué à la Famille de Montgrand.
Accaparé par une vie politique très active à Marseille dont il est élu Maire de 1813 à 1830, Jean-Baptiste de Montgrand délaisse son domaine Napoulois.
Le château est en ruine et un certain Louis Barthélémy, maître verrier, obtient l’autorisation du propriétaire d’y installer sa fabrique en 1837.
Le verre, matériau composé de plusieurs sortes de sable, était très employé à l’époque pour la fabrication de récipients en tous genres. Le travail à la verrerie ne s’arrêtait jamais. Elle employait 30 à 50 ouvriers et comptait de nombreux parfumeurs de Grasse parmi ses clients. C’est à cette époque que naît la Saint-Fainéant.
Une fois l’an, à Pâques, les fours servant au fonctionnement de l’usine devaient être nettoyés et donc sortis sur la place afin d’être récurés. De ce fait, les ouvriers profitaient de ce repos « forcé » pour se divertir. Les réjouissances se terminaient le soir, sur la plage, en apothéose par l’incinération d’un pin purificateur.
Les pêcheurs qui eux ne pouvaient « chômer » car obligés de tirer inlassablement leurs filets, envoyaient des quolibets à l’adresse des ouvriers en fête, les traitant de « fainéants » !

Voilà comment La Napoule hérita d’un patron qui n’était donc pas un Saint! Suite au  départ des verriers en 1857 pour Cannes la Bocca, la tradition est maintenue, La Napoule continue de fêter la Saint-Fainéant.